Qu’est ce que l’AEDP?

L’AEDP est un modèle thérapeutique, fondé sur la transformation et orienté vers la guérison. Développé par Diana Fosha, auteur de l’ouvrage, The Transforming Power of Affect -Basic Books, 2000 (La Puissance de transformation de l’Affect) il puise ses racines et entre en résonance avec de nombreuses disciplines, parmi lesquelles la théorie de l’attachement, les neurosciences de l’affect, les approches centrées sur le corps et les etudes sur le changement.

On ne peut trouver de meilleure description des fondements de la méthode psychothérapeutique AEDP (Psychothérapie accélérée, expérientielle et dynamique) que celle, qui souligne notre intention d’aider nos patients – comme nous-mêmes – à devenir plus forts à l’endroit de nos blessures. En travaillant avec le traumatisme, la perte et les conséquences douloureuses issues de relations humaines entravées, nous sommes étonnés de découvrir combien il existe des forces, qui n’ont jamais été brisées : préparés au pire, nous rencontrons le meilleur.

Les crises et la souffrance peuvent être des opportunités ; parfois, elles réveillent d’extraordinaires capacités, qui sinon seraient demeurées enfouies, inexploitées et n’auraient jamais le jour. La psychothérapie AEDP consiste à tirer le meilleur parti de telles opportunités.

Au sein de l’AEDP, nous favorisons l’émergence d’expériences nouvelles, qui guérissent à travers un processus profond de vécus émotionnels et relationnels. La clé de cette démarche expérientielle réside dans la mise en place d’une relation thérapeutique sécurisante, que nous nous efforçons de développer dés le début de la thérapie.

L’AEDP est orienté vers la guérison (plutôt que fondée sur la psychopathologie)
Nous ne sommes pas uniquement des concentrés de pathologies.
Profondément logés dans notre cerveau et notre corps se trouvent des dispositions innées, programmées, prêtes à s’éveiller et à être activées pour peu que l’environnement le favorise. Ces dispositions sont là pour nous permettre de nous auto-guérir et de nous auto-corriger, tant pour retrouver notre « Etat fondamental », qui répand calme, fluidité, aisance, clarté, confiance et générosité, que pour être véritablement nous-mêmes.
Orienté vers la guérison plutôt que fondée sur la psychopathologie, l’AEDP privilégie ces tendances innées axées sur la motivation à guérir et considère que la transformation est issue de processus, qui émergent naturellement, et s’adaptent au changement émotionnel : guidé par les marqueurs positifs, qui les identifient, notre objectif est de les entraîner et d’exploiter leur potentiel de guérison.

L’AEDP est construit sur la Transformation & les Affects positifs
La reconnaissance et l’exploration de l’expérience de transformation sont elles-mêmes des agents de transformation en soi et pour soi.
L’AEDP a découvert que l’exploration expérientielle de cette transformation engendre un changement de l’affect. Ce processus consiste à se centrer en particulier sur la transformation du Soi dans le contexte d’une relation, promouvant la guérison. Il permet aussi d’affirmer et d’explorer et ainsi de libérer de nouvelles transformations en cascade. L’une d’entre elles comprend des marqueurs de l’affect avec des caractéristiques somatiques, invariablement
positives.
Les ressentis et les interactions émotionnelles positives constituent les marqueurs affectifs liés aux processus transformationnels de guérison et aux expériences adaptatives. Cela s’explique par le fait que l’expérience du changement entraîne un ressenti de bien-être et d’authenticité, et que les interactions dyadiques positives, en résonance et ajustées promeuvent des attachements sécurisant, qui correspondent à des environnements neurochimiques, optimisant le
développement du cerveau. L’AEDP est à la fois guidé par ces signaux et marqueurs d’instant en instant et vise à faciliter leur occurrence.

Les thérapeutes AEDP créent les conditions nécessaires de la Transformance
Le thérapeute AEDP facilite et co-construit une relation patient-thérapeute caractérisée par un attachement sécure. Une telle relation peut être décrite comme étant dyadique, explicitement empathique, affirmée, régulatrice des affects, mutuellement appréciable et émotionnellement engagée.

A quoi correspond la Transformance ?
La Transformance est le terme, inventé par Diana Fosha pour décrire la force motivationnelle, englobante, qui est à l’oeuvre tant dans le développement que dans la thérapie et qui vise une vitalité maximale, une authenticité et un contact véritable.

L’AEDP se donne pour mission de dénouer l’insupportable sentiment de solitude
La régulation dyadique de l’affect constitue un élément clé pour dénouer l’insupportable sentiment de solitude. La relation thérapeutique promeut un environnement de sécurité, terreau à partir duquel la peur, la honte et la détresse peuvent être partagées et ainsi régulées au sein de la dyade, permettant au patient de s’exposer et explorer des expériences émotionnelles profondes et douloureuses.

Un des principes fondamentaux de l’AEDP
consiste à ne pas laisser le patient seul
lorsqu’il éprouve une expérience émotionnelle
– Diana Fosha

La thérapie AEDP offre l’opportunité d’accéder à de nouvelles expériences émotionnelles.
La méthode expérientielle implique de faciliter et d’ accompagner le patient dans une expérimentation au sein de laquelle les sensations corporelles peuvent être sollicitées à travers le suivi pas à pas des fluctuations au sein de l’expérience émotionnelle du patient, du psychothérapeute et de la dyade.

La posture méta correspond à un élément central de l’AEDP
La méthode de Focusing au cours de l’expérience de changement concourt à la transformation en soi et par elle-même. Explorer ces changements et les valider est à l’origine d’une kyrielle de transformations, comprenant des marqueurs affectifs somatiques caractéristiques, s’avérant invariablement positifs.

L’AEDP : Un modèle en émergence constante au sein d’un dialogue en
émergence continu
En tant que cadre intégratif, l’AEDP partage des hypothèses fondamentales diverses et des résonances profondes avec des disciplines voisines qui s’inspirent de travaux de recherche variés.
Voici une liste non exhaustive d’approches et des héoriciens/chercheurs/cliniciens avec lesquels l’AEDP poursuit des échanges continus :

– La Théorie de l’Emotion (Charles Darwin, William James, Sylvan Tomkins, Antonio Damasio);
– Les Neurosciences de l’Affect (Antonio Damasio, Richard Davidson, Jaak Panksepp, Steven Porges, Daniel Siegel, Allan Schore);
– La Théorie de l’Attachement (John Bowlby, Mary Main, Peter Fonagy, Jude Cassidy, Karlen Lyons-Ruth)
– Les études sur la psychologie du développement, sur les interactions dyadiques (Beatrice Beebe, Robert Emde, Daniel Stern, Ed Tronick, Colwyn Trevarthen);
– Les études sur le trauma (Richard Schwartz, Francine Shapiro, Bessel van der Kolk)
– Les traitements centrés sur le corps (Peter Levine, Pat Ogden, Ron Kurtz)
– Les autres thérapies expérientielles (Eugene Gendlin, Les Greenberg, Fritz Perls);
– Les Autres thérapies centrées sur les émotions et l’attachement (Daniel Hughes, Susan Johnson)
– Les thérapies intégratives existentielles (Abraham Maslow, Rollo May, Kirk Schneider)
– Les traditions analytiques sur les relations et le développement, particulièrement celles se centrant soit sur le traumatisme et la transformation peut paraître “miraculeuse”(Philip Bromberg, Michael Eigen, Sandor Ferenzci, Emanuel Ghent, James Grotstein, Ian Suttie, D.W.Winnicott);
– Les thérapies dynamiques brèves (Habib Davanloo, Leigh McCullough, Ferruccio Osimo);
– Les études transformationnelles, définies largement et incluant différentes traditions de sagesse tant orientales qu’occidentales (Martin Buber, William James, Jon Kabat-Zin, Michael Mahoney, Miller & C’de Baca, Ethel Person)

 

Comment fonctionne l’AEDP – en quelques mots

Nous avons demandé à des membres de l’Institut et des praticiens de décrire en un paragraphe “Comment fonctionne l’AEDP”. Les paragraphes, aussi disparates puissent-ils paraître, reflétent néanmoins un ensemble kaleidoscopique des différentes facettes de ce que représente intrinsèquement l’essence de l’AEDP. Le résultat en est plus parlant qu’une présentation élaborée. (Toutefois, pour ceux qui préfèreraient une telle présentation, vous pouvez vous référer aux “Articles sur l’AEDP” ..). Aucun ordre particulier n’a été observé dans les paragraphes suivant.

L’AEDP fonctionne en exploitant et en catalysant un état psychologique de transformation qui active les capacités innées extraordinaires programmées dans notre corps et notre esprit. C’est dans le cadre d’une relation dyadique verbalisée avec un psychothérapeute engagé et bienveillant que cette transformation psychobiologique peut se réaliser. Celle-ci se manifeste par une expérience ressentie viscéralement rendue possible par l’auto-correction et l’auto-intégration, qui son ainsi déclenchées.
Danny Yeung, Toronto

Un psychothérapeute AEDP travaille avec son coeur. Des expériences incroyables surviennent dés lors que le thérapeute et le patient se parlent à coeur ouvert. : les personnes se sentent renforcées, découvrent leur potentiel et leurs aptitudes à guérir, à se développer et à changer alors même que cela leur paraissait impossible.
Diana Wais, London

Le contact visuel et le suivi d’instant en instant des émotions et des sensations corporelles active le système d’attachement, un système, qui trouve ses origines dans la survie, et de ce fait qui est accompagné d’une force d’engagement et de motivation considérable. L’AEDP dirige cette motivation vers la reconnaissance, l’élaboration et la réalisation du Meilleur de Soi-même. De nos jours, les recherches sur le cerveau confirment les fondements de l’AEDP. en ce sens qu’une relation positive, interactive et sécurisante entraîne une production chimique et hormonale, qui favorise le développement des fonctions cérébrales supérieures et de la régulation des émotions et du stress. La plasticité du cerveau combinée à une relation positive sont les concepts démontrés par la recherche, entièrement reconnus par l’AEDP, qui les pratique non seulement pour venir en aide mais aussi pour transformer des vies.
Colette Linnihan, New York City

Une expérience émotionnelle corrective (tout est dit!)
Steve Shapiro, Malverne, Pennsylvania

Au cours de la psychothérapie AEDP, une prise de conscience des défenses réflexes enfouies au plus profond du cerveau du patient est établie. D’anciens murs et blocages dans le ressenti émotionnel s’assouplissent pour devenir plus fluide, ce qui permet au patient, grâce à la clarté et la liberté acquise, d’initier une action corrective dans sa vie.
Le psychothérapeute AEDP soutient et encourage l’ impulsion de nouvelles adaptations, en visualisant de nouveaux comportements dans le quotidien de son patient ou en revisitant d’anciens sentiments d’impuissance, de solitude, de traumatismes conscients ou de privation. Tel un volcan, dont l’éruption crée de nouvelles terres dans l’océan, l’AEDP permet à l’inconscient du patient de se surprendre et de se reconnaître, comme acteur de sa vie,  capable de se prendre en charge, ce qui lui permet d’accéder à une vie autonome stable et résiliente.
David Mars, San Francisco

L’approche psychothérapeutique AEDP est fondée sur l’idée que des expériences affectives, ressenties, viscéralement et au fond de soi sont capables de nous transformer de façon inhérente, rapide et globale. Grâce à une relation thérapeutique active, engagée, ajustée, dotée d’empathie et verbalisée, le patient se sent accompagné à travers un processus émotionnel, qu’il peut affronter sans pour autant se sentir accablé. L’expérience de ces émotions, qu’il avait préalablement évitées active des mécanismes d’autocorrection innés ainsi que des tendances à l’action adaptatives, qui permettent un bien-être psychologique et un fonctionnement optimal.
Jerry Lamagna, New York City

Les principes les plus importants de l’AEDP consistent à développer un sentiment de sécurité et à rompre le ressenti de solitude. Dès le début du traitement, le thérapeute et le patient développent ensemble une relation à partir de laquelle sont explorés les sujets non résolus et douloureux du passé. Le plus important c’est qu’ensemble ils en font l’expérience et gèrent le processus de changement, qui engendre de nouvelles expériences.
Karen Pando Mars, San Francisco

En notre qualité de praticiens de l’AEDP, nous avons l’intime conviction que nos patients ont le potentiel pour être constructifs et pour donner un sens à leurs vies.  Pour ce faire, nous leur tenons la main et sommes à leurs côtés aussi longtemps qu’ils s’efforcent de développer leur confiance et leur curiosité pour scruter leur âme et nous les aidons de notre soutien actif pour y trouver leur plus profond désir à ce moment particulier de leur vie.
Andrea Junqueira, Rio de Janeiro, Brazil

L’AEDP a pour but de guérir les séquelles négatives des traumatismes de l’attachement et de saisir les ressources inexploitées de résilience et de croissance de nos patients. Cela implique la co-création explicite et implicite d’une relation sécurisée et sécurisante avec un thérapeute ajusté à son patient, en permanente réactualisation et en métacommunication avec lui-même. Les stratégies d’intervention permettent du fait de leur ajustement des réparations intentionnelles suite aux ruptures spontanées. Ces interventions opèrent à de multiples niveaux : d’instant en instant, de séance en séance et tout au long du processus thérapeutique. Cela fournit le cadre essentiel favorisant guérison et transformation de façon synergique.
Benjamin Lipton, New York City

Nous avons tous des penchants pour être connectés, compris, nous développer et changer. Plus ces efforts sont empêchés par la privation, un ajustement déficient, le traumatisme ou la perte, plus ils peuvent devenir profondément douloureux. Le psychothérapeute AEDP cherche à réveiller et restaurer les forces archaïques humaines en s’offrant comme un “Autre Véritable” dans une interaction sécurisante et nourricière. Si une relation thérapeutique authentique, bienveillante et profonde autorise ce changement, ce sont les ressentis et tout le processus émotionnel qui l’alimentent. Ceux-ci amènent aussi bien le patient que le thérapeute à un état de paix, de sagesse intérieure, d’épanouissement, d’énergie, d’ enchantement réciproque et d’accomplissement.
Kari Gleiser, Hanover, New Hampshire

Sécurité et bienveillance sont les pierres angulaires de la thérapie AEDP. Le psychothérapeute AEDP crée un environnement sécurisé en établissant une relation chaleureuse et en s’impliquant émotionnellement; de ce fait, le patient se sent valorisé et respecté. Du fait de ce sentiment de sécurité et de bienveillance, ce dernier n’a plus besoin de se défendre contre ses sentiments, comme il en avait l’habitude. C’est pourquoi, avec l’aide du psychothérapeute, ses défenses se dissipent. Le psychothérapeute peut ainsi aider le patient à gérer ses ressentis profonds, qui ont de ce fait la voie libre pour s’exprimer. Ces ressentis ont presque toujours été les plus difficiles à assumer, voire effrayants ou douloureux, de surcroît quand ils sont vécus seul : c’est la raison pour laquelle l’expérience de ses sentiments accompagnée par la présence bienveillante d’un autre est nouvelle et libératrice. L’expression de ses sentiments, bien que douloureuse, peut aussi guérir dans sa rencontre avec l’autre. Lorsque la totalité de la vague émotionnelle est libérée, le patient se sent plus léger, empli de gratitude, transformé, changé pour le meilleur. Le psychothérapeute peut alors encourager le patient à examiner ses nouveaux ressentis de mieux-être; cette réflexion peut elle-même engendrer des états de plus en plus profonds de mieux-être et de développement de soi.
Candyce Ossefort-Russell, Austin, Texas

Plus simplement énoncé, l’AEDP fonctionne en permettant la rencontre et la gratification sécurisante du désir profond qu’ a le patient d’être vu, entendu et compris par le psychothérapeute et peut-être, de façon encore plus importante encore, par lui-même. Comme le patient peut suivre la régulation de ses expériences émotionnelles, un sentiment profond de ce qui est vrai et juste guide le travail de séance en séance. C’est dans le contexte d’une dialectique en constante évolution que le psychothérapeute et le patient s’engagent à partager l’expérience de prise de conscience émotionnelle ainsi que l’expérience de la justesse de la parole, qui s’approfondissent à chaque séance. Quand la réalité du patient est contenue par une approche empathique et ajustée, la guérison et la progression transcendent les attitudes traditionnelles du pouvoir d’action de la psychothérapie.
David Mars, San Francisco

A la fois psychothérapie et cadre intégratif, l’AEDP cherche à élucider sur le plan théorique et à ancrer sur le plan clinique des processus de transformation et de guérison. Une psychothérapie utilisant les fonctions cérébrales dans leur globalité, à travers un point de vue fondé sur les théories de l’attachement, l’AEDP entraîne des expériences affectives par le truchement de l’hémisphère cérébral droit; elle opère au niveau des émotions primaires générées par les substrats sous-corticaux et recrute l’organisation de l’hémisphère cérébral gauche pour articuler l’expérience émotionnelle. Puis, une alternance de vagues d’expérience et de réflexion donne naissance à ce que le cortex préfrontal produit de mieux (particulièrement le cortex préfrontal droit, lieu de récits autobiographiques émotionnels significatifs] : ce sont des états intégrés de fluidité, de clarté, d’aisance, de sagesse, de compassion, de curiosité, de générosité, de créativité et de calme, où un sentiment de vérité favorise une acceptation profonde de soi.
Diana Fosha, New York City

Ode à l’AEDP
* Le psychothérapeute AEDP a foi dans les relations humaines et dans son rôle bienveillant, ce qui engendre une sécurité et un sentiment sécurisant sans limite.
* Le psychothérapeute AEDP participe activement, afin d’aider le patient à affronter la détresse, qui a suscité son chemin thérapeutique.
* Le psychothérapeute AEDP considère la psychothérapie comme une formidable opportunité de développement et de transformation et maintient cette perspective tout au long du traitement. * Le psychothérapeute AEDP pratique l’art de guider, en aidant le patient à assumer ses émotions, et dans un second temps en s’effaçant pour être témoin du phénomène naturel produit par les expériences et les émotions, qui se succèdent en cascade.
* Le psychothérapeute AEDP fait pleinement confiance à ce processus et reconnaît qu’accompagner ses patients pour faire face à des expériences douloureuses ne peut que les conduire vers de nouveaux endroits, qui ont l’étrange aspect d’un ressenti véritable et d’une réalité plus profonde que celle qu’ils auraient jamais pu imaginer.
* Le psychothérapeute AEDP se réjouit  de voir ses patients prendre conscience et reconnaître avec sérénité qu’ils sont redevenus ceux qu’ils ont toujours été.
* Le psychothérapeute AEDP célèbre le mystère de l’expérience humaine et l’étonnement tout au long du chemin vers la transformation. Cela se vit au plus profond de l’être et fait partie de la matrice interpersonnelle entre patient et psychothérapeute, pilier et accélérateur de guérison et de découverte de soi.
Karen Pando-Mars, San Francisco

L’AEDP prend au sérieux et à la lettre la plasticité et la fluidité du psychisme. D’instant en instant, le psychothérapeute AEDP remarque, suit et se saisit des poches d’opportunités de guérison et d’espoir chez le patient et entreprend de les capitaliser. Un tel accent sur la vitalité adaptative, déjà programmée, du patient conduit à un ressourcement organique dès le tout début de la psychothérapie.
A partir de la recherche sur la dyade mère-enfant, l’AEDP adopte le concept de cet Autre Véritable, empreint de bienveillance et qui s’implique dans la relation. Une personne vraie, qui répond authentiquement et honnêtement constitue de façon inhérente une base de sécurité. A partir de cette conduite, le psychothérapeute AEDP travaille en portant constamment attention à la fois à la relation et à l’expérience émotionnelle du patient et à sa propre réaction. C’est cette double attention, qui accélère le changement.
Le psychothérapeute AEDP doit suivre un protocole et une phénoménologie pour ancrer le travail:  le déroulé théorique de l’AEDP amène le patient à passer de (i) l’anxiété et des défenses à (ii) l’affect fondamental, puis (iii) à l’état fondamental. Centrée sur l’émotion, cette thérapie met toujours l’accent sur le ressenti du patient et l’expérience de ce ressenti. A la fin, la métacommunication apprend au patient à valoriser la verbalisation de son expérience ; ce dernier constate ainsi que la possibilité de parler de tout cimente son expérience.
Natasha Prenn, New York City

Une patiente arrive à sa séance, anxieuse, désespérée et ressentant une douleur diffuse. Elle se sent honteuse et faible de ne pouvoir se remobiliser pour affronter la vie. Le psychothérapeute AEDP l’invite à dévoiler ses sentiments en soulignant sa persévérance et son courage à s’ouvrir à un tel partage. La patiente regarde surprise, avec une nouvelle lumière pour l’éclairer; soutenue par le regard de son psychothérapeute, elle se délecte de la permission, de la compréhension et de la nouvelle perception acquise d’elle-même. Puis, le psychothérapeute approfondit le travail prudemment en faisant évoluer la dyade dans un bain de souffrance, de chagrin et de solitude intérieure. Ceci est accompli en continuant à conserver un climat, où l’expérience émotionnelle est tolérée et partagée. Ainsi, la patiente se met à pleurer de façon irrépressible. A la suite de cette vague émotionnelle, ils explorent les sentiments de soulagement, d’auto-compassion, de légèreté, et de gratitude éprouvés par cette dernière. La patiente quitte la séance se sentant transformée, plus libre, plus soutenue et pleine d’espoir.
Kari Gleiser, Hanover, New Hampshire

L’AEDP fonctionne en créant un contenant de sécurité émotionnel et psychique, qui invite, voire provoque une expérience profonde de connexion à soi-même et à autrui. Le praticien de l’AEDP s’engage dans l’authenticité et la vivacité d’une expression personnelle, suggérant sécurité et intérêt profond pour son patient. Par voie de conséquence, ce dernier peut approfondir son expérience et son vécu émotionnel; il peut ainsi aboutir à un état de plus grande ouverture envers son psychothérapeute. Ce que le patient a tenu à distance, il le perçoit désormais comme une expérience vitale de proximité, partagée à chaque pas successif à la fois par le psychothérapeute et lui-même.
David Mars, San Francisco

L’AEDP (i) repose sur la foi profonde dans les capacités innées humaines, qui sont solidement ancrées et toujours remobilisables pour favoriser l’auto-correction et la transformation en un Soi authentique et vrai; (ii)  privilégie le pouvoir de nouvelles expériences comme celles d’être vues et comprises et permet la guérison des blessures les plus profondes ainsi que la création d’une nouvelle base d’exploration et de changement; (iii) l’ AEDP, tel un laser perce à travers les défenses au plus profond niveau de sa blessure, où la guérison peut mieux catalyser un changement futur; (iv) l’AEDP évoque une nouvelle croyance dans le pouvoir de vivre toute expérience émotionnelle, sans craindre de la partager, de la refléter et de la développer, ce qui permet de s’accepter et de s’aimer.
Linda Graham, San Francisco

L’AEDP modifie le fonctionnement de notre cerveau. Il est reconnu que nous développons tous des stratégies d’adaptation et des schémas de fonctionnement, datant des expériences et des relations de notre enfance. La recherche actuelle dans les neurosciences montre la manière avec laquelle ces schémas et réactions sont connectés dans notre cerveau et notre système nerveux. L’AEDP aide les patients à se forger une relation sécurisante et sécurisée avec le psychothérapeute, ce qui leur permet de renforcer et développer leur capacité à faire face à la souffrance, qui les a amenés à la psychothérapie. En apprenant de nouvelles façons de gérer les sentiments et émotions de longue date, l’AEDP change littéralement les réseaux neuronaux dans le cerveau. Cela permet aux patients de traiter différemment l’apport d’information. Ce qui préalablement aurait pu déclencher une réaction défensive, peut être identifié pour ce que c’est réellement et ainsi aboutir à une réponse appropriée, résultat direct de la thérapie AEDP.  Quand le changement est perçu de façon si viscérale, le patient arrive réellement à un nouvel état de compréhension, d’acceptation, de confiance à partir duquel il peut s’engager plus pleinement dans sa vie.
Karen Pando-Mars, San Francisco

Enraciné dans la théorie de l’attachement, le psychothérapeute AEDP incarne rapidement la base sécurisante, ce qui permet au patient de traverser des expériences bouleversantes. N’étant plus seul, le patient peut désormais affronter dans l’ici et maintenant ses expériences émotionnelles intenses, qu’elles soient douloureuses ou joyeuses. Alors que ces dernières étaient inhibées par les défenses en l’absence d’aide bienveillante optimale, elles peuvent être traitées dans l’ici et maintenant et produire une expérience émotionnelle corrective. Informée par les études sur la mère et de l’enfant par les développementalistes, la base sécurisante est bien établie par le psychothérapeute AEDP qui suit d’instant en instant l’ajustement affectif dyadique, sa rupture et sa réparation.
Le psychothérapeute AEDP a aussi comme objectif d’exploiter la puissance transformative et les tendances à l’adaptation enfouies de façon inhérente dans les émotions non défendues et désormais libérées dans une relation profondément engagée. Les neurosciences affectives démontrent la prééminence de l’hémisphère cérébral droit dans la transformation émotionnelle. Ces recherches ont aussi révélé qu’une régulation affective dyadique, orchestrée par une harmonisation des états psycho-biologiques, correspond à une communication entre hémisphères cérébraux droits de chaque membre de la dyade.
Les codes linguistiques de l’hémisphère cérébral droit utilise le regard, le jeu, les tonalities vocales et les rythmes, le toucher, l’image visuelle et l’expérience somato-sensorielle; l’effet transformateur de l’hémisphère cérébral droit sur l’émotion et l’attachement se produit par le biais de ce lexique somatique et non verbal, qui est, précisément, ce que le psychothérapeute AEDP cherche à engager dans l’interaction thérapeutique. En facilitant la prise de conscience des phénomènes de transformations soudaines et discontinues, le psychothérapeute AEDP accélère ainsi le processus thérapeutique.
De tels phénomènes, si significatifs, sont rendus possibles par l’entremise d’une transformation d’état psycho-biologique; celle-ci est elle-même marquée par une expérience viscérale affective, une expression, une coordination ainsi qu’une communication, dans le contexte d’une présence engagée du psychothérapeute AEDP, impliqué émotionnellement et empathiquement.
Danny Yeung, Toronto

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